Pour vaquer à ses infidélités, M. Ribadier utilise ses talents d’hypnotiseur. Un regard, un « je t’aime » et il endort sa femme, Angèle. Mais l’arrivée imprévue de M. Thommereux, l’amoureux exilé d’Angèle, pourrait bien perturber ce système bien rodé. « Je ne trompe pas sa surveillance, je l’endors, sa surveillance… » nous dit Ribadier. Cette comédie en trois actes, écrite par Georges Feydeau en 1892 fait terriblement écho à la plus grande affaire médiatique de l’année 2024 qui s’est déroulée à Avignon. Si Feydeau corrige les mœurs des hommes en les divertissant, il ne manque jamais de fustiger une époque, soi-disant La Belle Époque, pour mieux percer la muflerie bourgeoise, la manipulation et la perversion des hommes vis-à-vis des femmes. C’est cette dénonciation chez Feydeau qui en fait un auteur si actuel. En mettant en lumière l’absurdité des comportements humains, tout en soulignant les ressorts psychologiques des personnages, nous sommes ici à la frontière entre le comique de situation, le vaudeville et les aspects les plus sombres de la manipulation et de l’infidélité. Dans cette scénographie de musée, la frontière entre le réel et le jeu se brouille et les comédiens à l’intense énergie prennent place.
Avec Émeline Frémont, Fabrice Gaillard, Antoine Orhon, Rodolphe Poulain
Collaboration artistique Sophie Lequesne
Scénographie Simon Delétang
Son et musique Valérian Langlais
Lumières Manuella Mangalo
Costumes Ouria Dahmani
Regard chorégraphique Thierry Thieû Niang
Collaboration à la scénographie Adèle Collé
Semaine Focus Antoine de La Roche – À voir aussi GRANDIR