Illusions perdues

Lucien de Rubempré est celui à qui tout peut arriver. Ce jeune poète qui habite Angoulême a soif de réussite et pour mettre en œuvre ses rêves décide de partir à Paris, dans cette ville des possibles qui va le confronter à la réalité. Traversé par une énergie qui est celle de l’ambition et de la poursuite de ses rêves, il nous entraîne dans la course folle de son ascension. Et pour accorder cette trajectoire à la richesse du roman de Balzac, Pauline Bayle use avec une extrême simplicité doublée d’une grande efficacité, des artifices originels du théâtre ; comme le fait que des femmes s’emparent ici de rôles d’hommes ou bien encore que la scène soit transformée en arène. Nous plaçant, nous, spectateurs, de plain-pied avec les acteurs, sur le qui-vive des actions en train de se faire, à l’image de ce grand Paris où les regards se croisent constamment. Le tour de force de ce spectacle d’une grande accessibilité réside dans le fait qu’il aligne à la perfection, le texte, l’incarnation et les émotions.